Neuro-lupus en psychiatrie : mythe ou réalité ? - 20/05/15
Resumen |
Introduction |
Le neuro-lupus (NL) peut se manifester par des symptômes psychiatriques isolés tels que des hallucinations, une humeur dépressive ou une anxiété. Ainsi, une présentation psychiatrique du lupus pourrait potentiellement conduire à tort, à une hospitalisation en milieu psychiatrique. La prise en charge du NL est une urgence, son traitement repose sur l’association d’une corticothérapie et d’un immunosuppresseur. Aucune étude ne s’est, jusqu’ici, intéressée au dépistage de NL dans un service de psychiatrie.
Patientes et méthodes |
Nous avons réalisé, entre 2012 et 2014, une étude monocentrique, prospective, au sein de 3 services de psychiatrie du CHU de Caen, dans le but de dépister d’éventuels NL. Un dépistage par le dosage des anticorps antinucléaires (AAN), des anticorps anti-ADN et des anti-antigènes nucléaires solubles, était proposé de manière systématique à toute patiente, âgée de 18 à 50ans, hospitalisée en psychiatrie.
Résultats |
Cent patientes d’âge moyen 33,1±8,44ans [18–50] ont été inclues dans l’étude. Une patiente a été exclue car elle présentait un antécédent de lupus. Les pathologies psychiatriques étaient réparties comme suit : dépression (46 %), schizophrénie (13 %), trouble de la personnalité (10 %), et trouble anxieux (2 %). Un quart des patientes n’avaient pas de pathologie psychiatrique avérée. Le nombre moyen d’années depuis le diagnostic de la pathologie psychiatrique était de 9,89±22,08 [0–23,6]. Soixante-dix pour cent des patientes étaient hospitalisées dans une unité de long séjour et 30 % l’étaient dans une unité de court séjour. Trente-deux pour cent avaient des AAN positifs (≥1/160) dont deux patientes avaient un titre au 1/1280. Aucune patiente ne présentait d’anticorps anti-ADN et une patiente avait des anti-SSA positif. Trois patientes ont été vues en consultation de médecine interne, du fait d’anomalie biologique (anti-SSA positif ou AAN positifs à taux élevé), aucun NL n’a été diagnostiqué.
Conclusion |
Cette étude n’a pas permis de dépister de NL dans une population de femmes jeunes hospitalisées en psychiatrie. Ainsi le dosage systématique des AAN, lors d’hospitalisation en psychiatrie ne paraît pas probant.
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Vol 36 - N° S1
P. A24 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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